Dans le cadre d’un projet novateur visant à répondre aux difficultés importantes des élèves autistes à traiter l’information sensorimotrice, l’ergothérapeute de l’école primaire de l’Étincelle, en collaboration avec des chercheurs de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université de Montréal, a proposé un projet d’adaptation de l’environnement de la classe aux besoins des élèves.

L’élément central de ce projet était la conception et l’installation d’un module d’activités sensorimotrices dans une des classes de l’école. Ce projet unique en son genre permet de répondre à des besoins sensoriels d’élèves autistes, afin de diminuer leurs défis dans leur processus d’apprentissage et d’adaptation.

L’installation du module à même une des classes a permis de travailler les besoins sensorimoteurs des élèves lorsqu’ils se manifestent, diminuant ainsi l’impact sur l’apprentissage. L’efficacité de son utilisation est étudiée via une étroite collaboration avec le milieu de la recherche. Le module a été inauguré le 11 avril dernier.

Merci à nos généreux donateurs

Grâce à la générosité de donateurs, l’école de l’Étincelle a obtenu le soutien financier nécessaire pour l’achat et l’installation du module et du matériel afférent. Nous remercions grandement l’appui de nos donateurs :

  • Fondation Mirella et Lino Saputo : grâce à son don majeur, l’école a pu faire l’achat du module adapté, élément essentiel à la réussite du projet.
  • Abritation : l’appui de cet organisme de soutien à l’autisme a permis de compléter l’achat de matériel supplémentaire.
  • De plus, le projet ne pourrait avoir lieu sans l’appui du ministère de l’Éducation dans le cadre de la mesure 15350.

Les objectifs poursuivis par le projet

  1. Mise en œuvre d’un projet durable et permanent, permettant aux élèves autistes d’avoir accès à l’égalité des chances dans leur développement et leurs apprentissages.
  2. Mise en place d’une classe qui fera l’objet d’une évaluation collaborative rigoureuse par des chercheurs. Les résultats bénéficieront directement aux élèves. Ce nouveau type de classe accueillera des élèves maintenant, et dans le futur, avec un maximum d’impact.
  3. La réussite permettra l’ouverture d’autres classes d’un même modèle. L’école de l’Étincelle sera une inspiration. Le projet permettra à tous les élèves autistes de l’école d’en bénéficier dans le futur. Le nombre de bénéficiaires est multiplié, le projet étant durable.
Sur la photo : Isabelle Bisaillon, ergothérapeute, Vitor Matias, professeur en adaptation scolaire à l’UQAM, et Vincent Charbonneau, directeur de l’école.

Mise en place d’une classe qui fera l’objet d’une évaluation rigoureuse en collaboration avec des chercheurs

  1. Des données préliminaires ont pu être colligées depuis janvier 2023.
  2. L’étude se poursuivra en 2023-2024, le module étant maintenant fonctionnel. Ceci permettra de colliger des données dès le début de l’année et vérifier les résultats sur une plus longue période.
  3. Les premières données ont été recueillies grâce au suivi de 4 élèves de 9 à 12 ans. Ces élèves avaient des difficultés comportementales importantes.
  4. Les données préliminaires montrent des changements positifs chez ces enfants : diminution des comportements, augmentation de la disponibilité aux apprentissages.
  5. Le module servira au bien-être de ces enfants, mais aussi d’autres qui fréquenteront la classe dès septembre 2023, ainsi qu’à chaque année dans le futur.

Par sa nature participative, le projet est en évolution. Les données recueillies ainsi que les observations réalisées permettent d’ajuster le module et les modalités d’intervention. Les besoins des enfants de l’école priment, bien entendu, et cette structure aura des effets bénéfiques à long terme. La recherche permettra de documenter et surtout de maximiser son utilisation.

 « La collaboration entamée avec l’équipe de recherche va se poursuivre et nous pourrons mieux documenter et donc, optimiser l’utilisation du module auprès de nos élèves autistes présentant des besoins sensorimoteurs importants. Nous souhaitons surtout identifier les profils d’élèves qui bénéficieront le mieux d’un tel dispositif. Cela nous permettra de continuer à l’améliorer et à l’implanter de façon optimale dans la nouvelle école et, le cas échéant, le promouvoir pour son utilisation dans d’autres milieux. » – Isabelle Bisaillon, ergothérapeute