Depuis 20 ans qu’elle enseigne, Émilie Robichon souhaite à chaque année que le gouvernement investisse davantage dans les écoles. « À chaque année, je suis déçue ». Heureusement pour les élèves de l’école Saint-Simon Apôtre, Mme Robichon connaît un héritier qui avait l’obligation de donner une partie de son héritage au système public d’éducation. Et qui, lui-même, croit en son importance.
À l’automne dernier, Saint-Simon Apôtre a reçu un don de 5 000$ à travers la Fondation CSDM. La moitié a servi à acheter des livres – dont des dictionnaires – et l’autre à faire l’acquisition de mobilier de classe flexible. Des livres? « Hélas, le budget du gouvernement ne suffit pas », relate Mme Robichon.
Quant au mobilier flexible, il fait une grande différence, selon elle. « Les élèves agités affichent un taux de concentration plus élevé. Ils s’assoient sur des ballons ou prennent un pédalier, et cela leur permet de travailler en bougeant ». Les élèves pouvant choisir leur place, ils acquièrent de l’autonomie. Le mobilier flexible stimule le travail d’équipe et la formation d’ateliers devient plus facile. Trois classes sont maintenant « flexibles » tandis que tous les élèves profitent des dictionnaires.
Selon Mme Robichon, les meubles sont les parents pauvres de l’école. « C’est la dernière priorité des commissions scolaires. Beaucoup de meubles à l’école ont été apportés par les enseignants. Les gens ne savent pas qu’ils peuvent faire des dons aux écoles; et beaucoup de gens nous disent : je donne aux écoles à travers mes impôts, pourquoi faire un don additionnel? »
Ce n’est pas le cas de son donateur : « ses petits-enfants fréquentent l’école publique et il est à même de constater la pauvreté de la situation et l’immensité des besoins », mentionne Mme Robichon. Il mérite un grand merci!